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L'existence est ailleurs

Les Mains

Vendredi soir j'ai enfin eu la chance de débuter ma saison de théatre aux Quat-Sous avec Les Mains, d'Olivier Kemeid et la mise en Scene d'Eric Jean.
Je me suis abstenu de lire la critique jusqu'a ce matin, me laissant la nuit pour me faire un opinion tout seul comme un grand...
Alors, tout comme je me suis dit en sortant de la salle après la représentation, j'ai adoré certains aspects tandis que d'autres m'ont laisse très "blah".

Dans la meme veine et aura que Hyppocampe, Les Mains nous dessine le retour d'un garcon sourd et orphelin apres des années dans l'appartement ou il habitat avec ses parents. La pièce prend place dans la salle de bain partagée d'un bloc appartement de Montréal, centre de rencontre et d'interaction entre les locataires.
On revoit le meme theme du retour en un lieu hanté par des souvenirs troubles a travers la vision d'un jeune garcon désormais jeune homme. La solide influence du style David Lynch, rapiéçant l'intrigue en Mobius Strip nous rapelle encore Mulholland Drive. L'enfant raconte l'histoire a travers le prisme de l'innocence et métamorphose les faits pour en en extraire un sens et surtout pour réduire sa culpabilite du triste denouement.
Chaque personnage se dédouble, chaque detail des locataires s'amplifie jusqu'a en effacer le réel, et on voit une rupture bien precise entre le "vrai" passé et le mythe. Le jeu et l'imaginaire prennent place au réel et protegent notre narrateur des évenements traumatisants qui l'ont orpheliné. Cette experience cathartique nous plonge dans un climat tendu, entrecoupé de moments lucides, laissant progressivement plus de place aux fabulations, expliquant ainsi le mutisme du garcon.

La passion des personnages laisse parfois a desirer mais est-ce peut etre le resultat de voir une histoire d'amour et de jalousie a travers les yeux de l'innocence d'un enfant?
Le défi est très grand pour les acteurs dans ce concept de fusion thématique pour ce retour a la maison, retour a la scène du crime. On y resent une charge lourde et parfois mal équilibrée, en dépit du travail des personnages et de l'ambiance, la finition est absente.

"Tu en fait trop, beaucoup trop" dit Katarina a son mari... Est-ce une auto-critique subtile?
Trop , trop étiré, et trop éparpillé.


Coups de coeur:
Assemblage et dédoublement des personnages

Coups de poings:
Jeu du couple, passion et tension maladroite (esperons que ce soit voulu)
Certaines longueurs. 1:30 aurait put-etre 50 minutes.

6.5/10